- tripler
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• 1304; de triple1 ♦ V. tr. Rendre triple, multiplier par trois. Tripler sa fortune. « Il lui fallut augmenter sa ration de poison. [...] il doubla, il tripla la dose » (Goncourt).2 ♦ V. intr. (1690) Devenir triple, être multiplié par trois. Le prix de cet article a presque triplé en deux ans. Les terrains ont triplé de valeur.triplerv.d1./d v. tr. Rendre trois fois plus grand. Tripler une dose, une offre.d2./d v. intr. Devenir trois fois plus grand. Le prix de l'essence a triplé.⇒TRIPLER, verbeA. — Empl. trans. Multiplier par trois. Tripler son chiffre d'affaires, sa fortune, une somme. Les Azandé fabriquent des projectiles en fer avec trois lames à deux tranchants, triplant ainsi leurs chances d'atteindre un bouclier ennemi (LOWIE, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 235). La production a été triplée en vingt ans (36 millions de quintaux en 1910, 108 millions en 1930) (BRUNHES, Géogr. hum., 1942, p. 135). V. quadrupler A ex. de Sand et de Mirbeau.— P. ext. Augmenter considérablement. Pas du bourgogne, par exemple! Ça donne la goutte à ceux qui ne l'ont pas, ça la triple à ceux qui l'ont (GONCOURT, Journal, 1873, p. 940). Être et paraître! Les grands aventuriers affirment qu'ils y trouvent une intensité de plaisir nerveux qui triple les domaines du vivre (BARRÈS, Sang, 1893, p. 103).B. — Empl. intrans. Devenir trois fois plus élevé. Tripler de valeur, de volume. De 56 millions en 1933, le tirage annuel passe (...) à 155 millions en 1937: en 4 ans, il a donc triplé (Civilis. écr., 1939, p. 38-4). La population chinoise, qui était de 60 à 70 millions au XVIIe siècle, tripla jusqu'en 1850 (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1968, p. 181). V. doubler ex. 2, quadrupler B ex. de De Gaulle et de Lefebvre.— P. ext. Augmenter considérablement. Quand nous sommes nés défiants, nos défiances triplent, sitôt que nous sommes blessés (AMIEL, Journal, 1866, p. 352).Prononc. et Orth.:[
], (il) triple [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1304 verbe trans. (doc., in R. DE LESPINASSE, Les Métiers et corporations de la ville de Paris, III, 42 n4 ds QUEM. DDL t. 3); 1690 verbe intrans. (FUR.). Dér. de triple; dés. -er. Fréq. abs. littér.:95.
DÉR. Triplure, subst. fém., cout. Épaisseur rigide mise entre un tissu ou une peau et la doublure, pour donner plus de tenue. (Dict. XXe s.). — []. — 1res attest. 1636 tripleure (MONET), 1700 triplure (POMEY); de tripler, suff. -ure.
BBG. — QUEM. DDL t. 30.tripler [tʀiple] v.ÉTYM. 1304; de triple.❖1 V. tr. Rendre triple, multiplier par trois. || Doubler (cit. 1) et tripler sa fortune. || Triplez la somme. || Tripler sa mise. — Au p. p. (Versification). || Rimes triplées.0 Il lui fallut augmenter sa ration de poison. Tous les jours il en but un peu plus : il doubla, il tripla la dose, la poussant jusqu'à ces quantités où l'absinthe semble devoir foudroyer sur le coup (…)Ed. et J. de Goncourt, Sœur Philomène, XLII.2 V. intr. (1690, Furetière). Devenir triple, être multiplié par trois. || Le prix de cet article a presque triplé en deux ans. || Les terrains ont triplé de valeur (→ Engouffrer, cit. 2).❖DÉR. 2. Triplement.
Encyclopédie Universelle. 2012.